jeudi 15 août 2013

店 Chat bouillis chaud bouillant à Shibuya





Le japonais est une très belle langue, pas si complexe qu'on ne l'imagine à priori. La grammaire comprend peut d'irrégularité, il n'y a pas a proprement parlé de conjugaison des verbes par personne, pour beaucoup le sens d'une phrase dépendra du contexte. Il sera donc assez simple d'apprendre à dire quelque chose de valide en Japonais, en revanche, comprendre et se faire comprendre sera toujours difficile pour un étranger.

Je me suis mis en tête avant le voyage d'apprendre quelques formules, vocabulaires et éléments de langage sur internet par le biais d'un site très pratique et très bien fait. En 28 leçons, vous pouvez vous débrouiller et lire de petits textes :

http://www.ici-japon.com/apprendre-le-japonais

Le Japonais utilise trois alphabets différents, les Kanji, les Hiraganas et les Katakanas.

Les Kanjis sont un ensemble de caractères issu de l'écriture chinoise. Chaque Kanji peut avoir plusieurs son ou plusieurs sens, là aussi la lecture dépendra du contexte.

Il y a énormément de kanjis dans l'écriture japonaise, mais on considère que 1000 suffisent à lire le journal, un étudiant en fin de cycle en maitriserais 6 000.

J'ai essayé de retenir quelque Kanjis, mais ma mémoire n'est pas vraiment photographique et j'oublie les signes presque aussitôt appris. C'était donc une tache infinie, j'en apprenais une dizaine, une semaine après tout était à refaire. Je me suis donc rappelé des exercices de mémorisation des histoires que mon ami Samuel faisait faire à son fils Philéas à l'aide d'un jeu de cartes. Si l'enfant ne retenait pas l'histoire entièrement "mot pour mot" en revanche, il se souvenait avec une grande précision de chacune des étapes et pouvait décrire la carte suivante avant de l'avoir retourné.

Je me suis donc proposé de retenir les Kanjis avec des histoires. Lorsque je regarde un Kanji, comme lorsque l'on regarde des nuages ou des taches de moisissure, il arrive que le cerveau, en recherche de cohérence crée des images. Par exemple, on dira que ce kanji ressemble à une porte, ou a un œil, au soleil. Parfois, même la plupart du temps cette image n'a aucun rapport avec le sens original du kanji en question, c'est à ce moment-là qu'inventer une petite histoire amusante nous permettras de créer une connection et de mémoriser.

Par exemple je vous livre mon histoire amusante pour le kanji 店 utilisé dans tous les mots désignant un magasin ou un commerce comme : 喫茶店 kissaten : salon de thé

L'histoire se déroule il y a fort longtemps, dans un petit village qui existait à l'emplacement du quartier de Shibuya à Tokyo. C'était une petite ville prospère, mais un fléau se mit à sévir une année. Des hordes de chats venus d'on ne sait ou semaient la panique dans la quiète bourgade. Il se réunissait la nuit, on pouvait les voir, en conseil préparant leur mauvais coup à la tombée du jour. Ils profitaient des nuits sans lune.

À cette époque, la princesse Mayumi avait mangé la lune comme un gâteau sablé, ce n'est que quelques années plus tard que la lune réapparue, lorsque penché sur l'océan de la nuit, Maymi ne vit pas le diable Akuma s'approcher d'elle et défaire son collier dont les perles se disperseraient et formeraient les étoiles, le pendentif d'argent, lui, est devenu la lune. 


Quant au soleil, c'est une autre histoire, car, comme chacun sait, sans lui rien n'existerais, ni Mayumi, ni Akuma ni les hommes, les plantes et les rochers...

Ainsi donc dans ces nuits sans lune les chats, gris d'habitudes se fondaient complètement dans l'ombre, et tout leur mauvais coup étaient impunis. Ils n'avaient plus à fouiller les poubelles des marchands de poisson ... Ils leur suffisaient, nuitamment de se rendre dans les entrepôts, et a la fraiche de se rassasier de Saumon, Thon, Calamar, jusqu'à indigestion. On dit que certains de ces félins affutaient leurs griffes comme des sabres samouraïs et ils auraient alors inventé la recette du Sachimi, coupé en fines tranches.

Pour les marchands de poisson, c'était la ruine... Et s'il n'y avait eu qu'eux, avec le manger, il leur fallait le boire, aux chats, le meilleur lait mélangé au saké était un cocktail en vogue parmi la horde sauvage ! Les tonneaux étaient percés, vidés au matin, toute la journée les chats sur les trottoirs, au milieu de la rue, sur le pas de portes, cuvaient le fruit de leur forfait sous l'œil méprisant des passants.

Autant dire que les seul gagnants a cette situation étaient les souries et les rats qui firent signer aux chats engourdis par la nourriture et l'alcool un pacte de non-agression totalement absurde, mais toujours en vigueur aujourd'hui et qui fait qu'a Shibuya, vous ne verrez jamais un chat chasser une souris qui peuvent faire les poubelles à leur guise.

À cette époque, le vieux maître Michihiro avait une laiterie, il était régulièrement pillé et soufrait particulièrement de l'impunité des chats de Shibuya. C'est dans ce malheur que son fils Natsuhiro eut une idée qui s'avéra fort lumineuse.

Il allait effrayer les chats et leur montrer que s'il le fallait, on était prêt à les passer par les armes, a les pendre haut et court.

L'enfant fabriqua un petit sac en papier de riz qu'il remplit de paille et lui donna la forme d'un chat. Puis, avec beaucoup d'application, il lui peint des yeux en crois, comme le sont les yeux des chats morts. Enfin, a l'entrée du magasin de son père, il le suspendit par la queue à une potence.

L'effet ne se fit pas attendre, les chats effrayés par l'horrible vision, évitèrent l'échoppe de maitre Michihiro et se rabattirent sur d'autre adresse. Rapidement, la chose fut connue et il n'y eut pas un commerce dans tout Shibuya qui n'accrocha une sorte de chat mort à l'entrée de son établissement. Rapidement, on identifia les commerces de la ville à ce symbole. Et c'est pourquoi il se retrouve aujourd'hui encore dans les mots désignant les commerces.

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